We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Fantaisies Stellaires

by TARA KING TH. & DOMINIQUE PATUREL

/
  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Digisleeve 2 CDs ( Version Originale + Version Instrumentale )
    inclus : livret 8 pages

    2 CDs Digisleeve ( Original Version + Instrumental Version )
    incl. Booklet / 8 pages

    Includes unlimited streaming of Fantaisies Stellaires via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    ships out within 3 days
    edition of 200 

      €18 EUR or more 

     

  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €10 EUR  or more

     

  • Full Digital Discography

    Get all 78 Petrol Chips releases available on Bandcamp and save 50%.

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of HS, Une histoire qui finit mal, CHIPSTAPE VOL.4, Viens, 2032 - Instrumental, Конец (La Fin), 2032, Blanc, and 70 more. , and , .

    Excludes subscriber-only releases.

    Purchasable with gift card

      €156.75 EUR or more (50% OFF)

     

  • BANDE ANNONCE de FANTAISIES STELLAIRES (YouTube)

1.
2.
Noir, noir.. Encore noir. Tout ce que je ressentais, c’était un mal de tête... Je n’avais pas encore ouvert les yeux mais je sentais que ça ne s'annonçait pas sous les meilleurs augures. L’Astérion se remettait lentement en route. Dans l'éclairage blafard, je distinguais à peine mon équipement de bord. J'avais bien fait de me débarrasser du nouveau modèle d'assistant personnel qu'ils m'avaient installé. Je ne supportais pas cet implant neuronal qui supprimait toute communication verbale... Andy, l’ancien modèle parlait, lui. J’étais soulagé d’entendre que mes constantes s’étaient stabilisées depuis mon réveil. J’avais envie de lui répondre, mais rien ne sortait. Ne pouvant pas faire grand-chose contre mon mal de tête, je me suis levé de ma couchette pressurisée et j’ai ajusté mon uniforme. En passant la main sur mon épaule j’ai senti les bandes patronymiques et les décorations incrustées dans l'étoffe. Ce geste anodin me rappelait à chaque fois qui j'étais et d'où je venais. Je suis officier de transport, à bord de l’Asterion en route vers le plus éloigné des spatioports. Navigation. Télémétrie. Propulsion. Radar... Les données de bord étaient complètement incohérentes, inquiétantes même. Je réalisais doucement que j’étais loin, loin du "là-bas" escompté... mais que cet « ici » m’était étrangement familier. Et maintenant,je me décidais à faire le tour du propriétaire. Comme tout pilote de mon rang confronté à l’immensité sidérale, j’avais pris l’habitude de me repérer à l’aide de toutes petites choses. Un peu comme un bédouin dans le désert qui sait exactement où il se trouve malgré la tempête de sable imminente. J’avais peu à peu développé la capacité de me repérer dans les trois dimensions. Mais là, en plus de mon mal de crâne, quelque chose clochait. Aucun repère possible, aucune donnée nouvelle ne parvenait à entrer ou à sortir... J’étais bloqué avec des données de bord non mises à jour... L’Astérion s'était placé en orbite géostationnaire autour d'une lune mais le vaisseau était plongé dans l'ombre de la planète la plus proche. Une éclipse partielle. Drôle de configuration pour se réveiller... Je ne pouvais encore qu'observer. Les senseurs avaient tous viré au rouge et je comprenais enfin ce qui se passait : Un orage en provenance d’un des soleils voisins allait s'abattre. Dans l'ombre de la planète son arrivée était restée indétectable.
3.
L’Astérion pouvait naviguer en plein orage solaire, c’était surtout la tempête de photons qui m’inquiétait. Une telle tempête pouvait griller une bonne partie de mes équipements de bord et j’étais bien trop loin d'un spatioport pour espérer réparer les dégâts que cela pourrait causer.
4.
Ce voyage ne devait pas être des plus compliqués : Rallier les spatioports les plus distants de la galaxie, avec à bord une cargaison minime, un tour en hyper-sommeil et voilà ! Mais je me retrouvais pris dans une pluie de photons en provenance du soleil le plus proche... Lui non plus ne semblait pas s'être réveillé du bon côté de la galaxie. L'orage était trop puissant et je me résignai à ne pas l'affronter. La situation était précaire mais stable et je décidai de plonger vers cette lune dont le nom venait de s'afficher sur la carte : Cap sur Neuron ! J’avais repris le contrôle mais le voyage vers Neuron ne s’annonçait pas des plus simples : Eviter les assauts de la tempête et ne pas se laisser absorber par le champ de masse critique qui entourait la planète... Rien moins qu'un astre noir. Mais comment avais-je pu me laisser surprendre? Avant mon saut en hyper-sommeil, mon assistant personnel avait tout calibré, jusqu’aux moindres détails de la décélération finale. Il avait modélisé une trajectoire qui excluait toute action manuelle..., et même si celles-ci ne me convenaient pas précisément, j’avais scrupuleusement respecté les procédures de navigation en usage... On était loin du voyage où tout est possible... tout était paramétré, calculé.
5.
L’Asterion était un navire de la 3ème génération après la découverte de la propulsion ionique. Ce fut le septième et dernier bâtiment commandé aux maitres forgerons. Le fleuron de leur savoir-faire ! L’Asterion date des grandes années de construction des caravelles de l’espace, à l’époque de la découverte de nouveaux mondes. Il avait été conçu pour être à l’abri du temps, de l’espace, des forces gravitationnelles et résister au zéro absolu. Sa coque était inaltérable ! C’était la grande force de l’Asterion. Mais, à l’aube de la quatrième génération, celle de la propulsion micro-ionique, l’Asterion s’est retrouvé au rebut. Incapable de concurrencer les nouvelles technologies de déplacement. Nous étions à l'ère des frégates rapides et un bâtiment comme l’Asterion, trop « instable » face aux oscillations cosmiques et aux champs gravitationnels, n’était plus le meilleur choix pour aller à la conquête de la Galaxie d'Andromède. L’Asterion, qui ne pouvait pas être démonté avait séjourné plusieurs années dans un hangar quand il fut acheté en un seul morceau par l’Alternative Incorporated Agency, entreprise de prospection pour laquelle je travaille depuis que je suis pilote. Moi, je faisais essentiellement des moyen courrier, ne dépassant pas les 17000 années-lumières. J’ai toujours éprouvé une certaine fierté d'être à bord d'un tel engin... Il était rude à la tâche, de composition austère mais tourné vers l'efficacité et le devoir, pour peu qu’on sache quoi faire des commandes.
6.
7.
Les dernières embardées de l’Astérion avant le contact avec le sol de Neuron me mirent au supplice. Quelque chose d'incompréhensible se produisait à des intervalles irréguliers. Sans que les appareils de mesure ne puissent l'annoncer d'aucune sorte, la gravité se montrait fluctuante. D'un instant à l'autre, elle n'était plus la même faussant toutes les manœuvres conventionnelles d'atterrissage... La recherche d'un point d'équilibre avant le dernier jet d'énergie des propulseurs semblait impossible. Mais j'entrepris ce que je savais faire le mieux : Au lieu de contourner le problème en forçant l'atterrissage, je déconnectai le calculateur et tentai une approche dite "de pose sur un nuage". « Posez-vous sur un nuage » était une manœuvre que des bâtiments d'ancienne génération comme l’Astérion pouvaient entreprendre. La trajectoire ressemblait à un vol plané. Il fallait se rapprocher de la surface sans tenir compte de la prise de vitesse. Impossible de rentrer de tels paramètres dans l'ordinateur de bord. Trop de variables. Trop d'arguments en dehors de la sécurité. Trop d'instabilité . Trop de tout... A l'aide de mon assistant personnel je me débarrassai rapidement de ces contraintes. L'assistant personnel était programmé pour obéir aux commandes du pilote, quelles qu'elles fussent. Et bien que l’assistant ne put s'empêcher de me rappeler les conséquences possibles de ma manoeuvre, avec ses pourcentages d'échec élevé, il s'exécuta en appliquant toutes les instructions que je lui donnais.
8.
Je parvins à me rapprocher assez de la surface, sortis le train d'atterrissage et posai finalement l’Astérion. Un frisson me parcourut à la lecture des données. Mes agapes aériennes dans l'atmosphère inconnue de Neuron avaient eu raison de toute la propulsion arrière. J'avais atterri, oui, mais loin d'être sûr de repartir... Un instant laissé perplexe par les dommages occasionnés, un éclat de lumière se refléta sur le panneau de commandes. Celui-ci ne pouvait provenir de l'intérieur, il s'agissait donc d'une lueur venue se réfléchir depuis l'extérieur. Je levai les yeux et essayai de reconstituer la trajectoire de ce faisceau de lumière. Non! Pas un faisceau... plutôt une trace visuelle persistante. Elle venait des rochers, à l'est.
9.
Enchantement 03:09
J’aurais dû être en pleine forme après mon réveil de l'hyper sommeil... Mais, malgré cette fatigue et cette lassitude qui ne me quittaient pas, je retrouvais peu à peu mon instinct de baroudeur. Dehors, la luminosité était surprenante: par endroit sombre, à d’autres, étincelante. Les 2 soleils environnants créaient un mélange d’ombre et de pénombre pour le moins étrange. Ce faisceau de lumière n’était peut-être qu’un simple reflet d’un des soleils, un mirage en plein désert galactique... Je voulus en avoir le coeur net et me décidai à risquer une sortie en dehors de l’Astérion... Si les bilans des sondes extérieures étaient vraies, le scaphandre ne serait nécessaire qu'au bout de longues minutes et encore, à fournir des efforts intenses. Ne sachant pas ce qui m'attendait, c'est bien avec mon casque pressurisé que j'ouvris le sas vers l'extérieur. Les sondes avaient également prévu une gravité proche de celle de mon point de départ, quoique moindre par endroits. Toujours cette gravité en miettes. A peine la porte était-elle déverrouillée que mon mal de tête empira. Relégué au second plan des "avaries" du moment, il s'était rappelé à moi. Mon analyseur de données m'informait qu'une chaleur anormale, une zone d'activité intense se trouvait près de mon tympan mais, équipé de mon scaphandre je ne pouvais toucher à rien... Puis la douleur s'effaça comme par enchantement pour faire place à tout autre chose. J’avais l'impression que mes sens me lâchaient, entre la gravité inconstante et la vision furtive de tout à l'heure... (d'ailleurs c'était il y a combien de temps ?...) Tour à tour ombre et lueur, cette trace visuelle, telle une hallucination me jouait des tours. Elle apparaissait, disparaissait au loin... Je croyais distinguer une silhouette, floue, et je décidai de m’en approcher, pour voir...
10.
Lady-Robot 02:34
11.
12.
A I A 02:15
C'est ainsi qu'elle avait pris contact avec moi ...Avant même de la voir, sa voix chaude m'inondait. Elle avait à la fois des inflexions très apprêtées et de temps en temps, des petits tressautements, comme « électriques ». Ses contours étaient devenus plus nets mais il était impossible de la distinguer complètement. Elle était lueur dans l’ombre et ombre dans la lumière. Avec une grande douceur, elle me guida vers elle. Je n’arrivais pas à me méfier. Elle avait réussi à communiquer avec moi au travers de mon implant neuronal . Pouvait-elle alors deviner mes pensées? Mes doutes et mes craintes? je n'en avais aucune idée. Alors que je laissais mon assistant personnel finir d'évaluer les dégâts sur la propulsion arrière, je m’éloignais de plus en plus de l’Asterion... Ma lassitude et ma fatigue m'avaient quittés. Dehors, mon corps s’oubliait peu à peu... Et enfin je l'aperçus. Elle se déplaçait lentement vers moi et continuait à communiquer. Très vite, je perçus un sourire à moitié gêné. Je crus distinguer comme des larmes chez elle. Je crois que je pleurais aussi.
13.
Elle m'entraina à sa suite dans un dédale de couloirs déserts. Nous avons couru, main dans la main pendant de longues minutes. J’avais retrouvé les jambes de ma jeunesse. Ce qui me retenait était la chaleur de sa main, ses caresses jamais pressantes, cette douceur réconfortante et tellement familière.
14.
Aia me plaisait beaucoup . Difficile à dire pourquoi. Comme si un charme désuet émanait de sa personnalité, un délicat parfum indescriptible semblait flotter autour d'elle. Pour être passé dans tous les spatioports de la galaxie j'en avais connu, de la nouveauté. Mais Aia c'était tout autre chose. Elle n'avait rien à prouver. En moins de trois minutes, nous n'allions pas nous faire de promesses intenables et pourtant, j'avais le sentiment, l'intime conviction qu'elle pouvait m'apporter bien plus. Ses mouvements saccadés semblaient liés à sa constitution. J'imaginais que son apparence s'était, par mimétisme, mise en phase avec la mienne. Une humanoïde, à la peau pastel, une amazone antique, une guerrière, une femme de tête mais féline aussi. La femme parfaite. Je n'en demandais pas tant. Pourquoi voulait-elle autant me plaire? Avait-elle peur, elle aussi, de décevoir à ce point? J'essayais de rassembler mes pensées, mais mes émotions étaient comme à contre-courant de ce qui émanait d'elle. Voilà. Nous étions enfin seuls. Non pas que nous ayons jusque là croisé âme-qui- vive mais les lieux se prêtaient plus à notre rencontre. Nous étions arrivés devant une porte monumentale. Elle s'ouvrait... Elle m'avait compris. J’étais comme elle. Pour des tas de raisons... Sa main frôlait mon bras et remontait vers ma nuque. Oter mon casque ne me faisait pas peur. La pression était semblable à celle de la Terre. La Terre... Je n'y pensais plus trop. Elle me caressait le visage, d’une caresse légère. Je crus comprendre un sourire. Elle m'entraîna...
15.
16.
Quand j’ai ouvert les yeux, il y avait toujours cette lumière blafarde, ces zones d’ombre... machinalement j’ai tendu le bras vers Aia. Seul. Rien n'avait changé autour de moi, mais j’étais à nouveau seul. Qu’avait-il bien pu se passer ? Qu’est-ce que je n’avais pas compris ? Et où était Aia ??? A la hâte, j’ai ramassé mes vêtements et je suis ressorti de cette pièce, il m’a fallu m’appuyer aux murs pour tenir debout. Andy n’était pas là pour dresser la liste de mes constantes vitales qui allaient mal. C’était le plus plausible. J'avais dû rester trop longtemps en dehors du confinement de mon scaphandre. Depuis mon réveil sur l’Asterion, le temps semblait anormal. Les durées impalpables... Je n'arrivais plus à évaluer le temps qui s'écoulait... Tout tanguait... Je devais partir. Je devais absolument fuir. Ressortir de ce dédale. Alors que j’essayais de rétablir la communication avec l’Astérion, un signal me parvint. Depuis l'ouest. Je me suis calé sur cette direction, me disant que par chance, j’allais pouvoir m'échapper de ce qui ressemblait désormais à un immense labyrinthe.
17.
Mirage 01:05
18.
C'est presque en lévitation que j’ai rejoint le vaisseau. Pourtant, la gravité fluctuante est une impossibilité scientifique... Voilà à quoi tenait cette planète : une totale impossibilité. Les variations étaient trop importantes pour tenir sur un même corps céleste : mais où étais-je ? A bord. J’étais à bord de L’Astérion. Si peu éclairé, il ne ressemblait plus à un vaisseau. Pour la première fois, la solitude me faisait peur. Et l’intérieur sombre de l’Astérion me remplissait de panique. J’avais peur. Peur de la mort. Sur les instruments, je discernais encore cette lueur. Etait-ce elle à nouveau ? Mais bon sang qui était-elle?
19.
Dans la panique, je mettais tout en oeuvre pour repartir, simplement repartir, sans savoir où aller... mais repartir... vite ... Comme lors de mon atterrissage sur Neuron ... je m'essoufflais... je ne distinguais plus les indications de bord... Andy avait dû procéder à toutes les vérifications et engager les premières réparations en mon absence. J’étais incapable de toute initiative ... tellement concentré à lutter contre ces vertiges à répétition ... Je tremblais quand je ne titubais pas. Essayant de m’agripper à ce qui me tombait sous la main. Par chance, la propulsion était intacte. Il ne me restait plus qu’à prier pour que les moteurs auxiliaires fonctionnent encore. C’était mon dernier espoir ...
20.
Après de longues minutes d’allumage, j’atteignais presque le maximum de puissance sur chacune des turbines. j’allais pouvoir repartir ! Les manœuvres pour décoller furent bien approximatives, dangereuse même je crois. Mais mon seul objectif était de fuir, coûte que coûte. Succès ! Je m'arrachai enfin à cette lune. Cap: loin d'ici.
21.
La trajectoire définie pour échapper à l'astre noir allait me catapulter loin de son champ gravitationnel critique. Les données de vol se voilaient sous mes yeux. Tous les journaux de bord semblaient s'effacer. Un à un puis dix par dix comme si le système avait besoin d'une purge ultime avant le grand saut. Par réflexe, je me souciais de la perte des données de vol qui pourraient servir à d'autres après moi. Mais il y avait bien plus inquiétant : j'avais perdu mon assistant personnel. Andy était introuvable depuis le décollage. Cette fois, j’étais vraiment seul. L’Asterion, malgré son âge en avait encore sous le pied. La poussée était optimale, voire excessive... C’est dans la chaleur intense, et le vacarme presque assourdissant que dégageaient les moteurs à plein régime, qu'Aia m’est apparue sur l'écran...
22.
Comment cela était-il possible ? Ces écrans bien trop anciens n’étaient pas prévus pour diffuser des images tridimensionnelles. Encore moins des hologrammes ... Pourtant, elle était là. Tout comme moi, elle aussi avait quitté Neuron. Abasourdi par le bruit, je comprenais à demi-mots ce qu'elle voulait me dire. Elle était là. Devant moi. Et aussi étrange que cela puisse paraître, son ombre scintillait, alors qu’elle éclairait la cabine d’une lueur terne. Les quelques saccades de ses mouvements semblaient naturels, au milieu des secousses du décollage. La pénombre à laquelle je m’étais habitué s’était rapidement changée en une lumière presque aveuglante. Tout s’accordait. J’allais la rejoindre.
23.
C’était la fin... L’Astérion allait se disloquer. Trop de forces exercées sur la coque par la vitesse. Et la chaleur des réacteurs... Je verrouillais mon scaphandre comme dans un dernier réflexe, mais... j’étais violemment éjecté avec mon fauteuil. L’Astérion n’était bientôt plus qu'un point lumineux. Mon fauteuil se détachait lui aussi, et très rapidement, je flottais. Doucement. Comme en lévitation, dans le vide et l'obscurité qui m'entouraient. Le silence prenait peu à peu la place de tous ces bruits étourdissants. J’étais comme dans une énigme sonore dans l’obscurité infinie. Comme si j’entendais l’intérieur de mon propre corps, entre-coupé de bruits mécaniques... Tout se mélangeait. L’extérieur, l’intérieur. Seule la voix d’Aia avait encore un sens. Elle ne communiquait plus avec moi au travers de l'implant neuronal elle me parlait... Avec la même douceur. A moi. Ses mélopées m'envahissaient et me réchauffaient. J'essayais de lui dire tout le bien qu'elle me faisait. A ce moment, plus rien n’avait d’importance. J’avais oublié où j’étais et je ne me souciais pas de ce qui m'attendait...
24.
25.
Je quittai alors mon corps ... Lui était trop fatigué pour aller plus loin. C’était sûr maintenant, j’allais la rejoindre. Je la voyais en pied, à nouveau, comme sur Neuron, comme je l'avais toujours vue dans ma tête. Pour la première fois, ses traits m’apparurent. Plus nets. Précis même. Elle était belle. C’était tellement réconfortant de contempler ce sourire timide que j’avais maintes fois imaginé. Même ses yeux, jusqu’alors sombres, s’étaient illuminés. Comme s’ils s’étaient ouverts pour la première fois. Son regard était rassurant. Elle m'attendait, ses bras grands ouverts... Prêts à m’envelopper, comme pour me consoler. Une douce chaleur me faisait oublier le froid sidéral. Elle me tenait la main, ou c'est moi je ne sais plus. Tout est si confus mais j’étais apaisé. Je laissais tout derrière moi: ma vie, ma carrière, mes doutes et mes peurs, mes peines et mes joies, mes devoirs, mes envies ... tout. Tout pour découvrir une autre vie, par-delà ma propre existence.
26.
27.
Après 01:35

about

/// FR /// Le Téléchargement numérique inclus la version instrumentale de l'album complet.


Alors qu’il composait le dernier album de Tara King th. - « Stellar Fantasies », (petrolchips.bandcamp.com/album/stellar-fantasies) Ray Borneo a imaginé cette aventure aux allures de SF d’un autre temps.
Les 14 titres space rock synthétique formaient la trame d’une histoire que la musique se chargeait de raconter : celle d’un homme perdu dans l’espace, qui atterrit sur une planète étrange où il fait la rencontre d'Aïa, sirène de l’espace ...


C’est alors que l’envie d’aller plus loin est née :
Il propose à Erik Stéfanini d’écrire une véritable nouvelle, pour en faire un livre disque, comme ceux de notre enfance.

Dès lors, s’imposait la voix de Dominique Paturel, célèbre voix française de multiples héros de sériesTV (Jr de Dallas, Jonathan Hart, Hannibal Smith de l'Agence tous risques, David Vincent...) et non moins fameux conteur des 45 tours Walt Disney de notre enfance. Séduit par le projet et l’histoire il campe avec sa voix inimitable les aventures de Jacques, officier des transports à bord de l’Astérion.


/// ENG /// / Digital Download includes Instrumental version of the full album.

While composing Tara King th’s last album Stellar Fantasies Ray Borneo sketched out this outdated sci-fi adventure. These 14 space rock synthetic tracks outlined a story that the music was unravelling: a man lost in space is forced to land on a strange planet. There he meets Aia, a space siren who shows him the winding way to his inner self and guides him to eternity.

This is when he felt like going furthermore: he asked his pal Erik Stéfanini to write up a short story from scratch making it a read-along record like in the days when we were kids.
That’s exactly when Dominique Paturel came into the picture. Dominique Paturel is famous for characterizing a lusty list of TV shows heroes for French-speaking -and english-language deaf at the time - audience. He is also known for storytelling countless Walt Disney records in Lafayette’s lingo back then.
Tempted by the story itself he came onboard the project and delivered the story of Jacques in his unmistakable voice

credits

released November 19, 2018

DISQUE 1 : ”Fantaisies Stellaires”
(P) & (C) petrolchips.bandcamp.com - 2018
compose et realise par Ray Borneo
ecrit par Erik Stefanini & Ray Borneo
Voix : Zoe, Zelie & Zadie ( A I A )
Master : Ray Borneo

DISQUE 2 : ”Fantaisies Stellaires” (Instrumental)
(P) & (C) petrolchips.bandcamp.com - 2018
compose et realise par Ray Borneo
Texte de “Fantaisies Stellaires” : Ray Borneo & Erik Stefanini
Voix : Julie Bally pour “Fantaisies Stellaires” & mes filles pour “AIA”
Master : Ray Borneo

Pochette realisee par Ray Borneo, avec des extraits de
'L'encyclopedie de l'aventure' Larousse ed. , 1962.
YouTube.com/tkth

(P) & (C) 2018 Petrol Chips

license

all rights reserved

tags

about

Petrol Chips Paris, France

Meticulous Recordings are my way to share music. Because Records can bring forward such thrilling trips filled with endless explorations, and most of all they become timeless and intimate.

Petrol Chips is an Indie label founded by Ray Borneo.
... more

contact / help

Contact Petrol Chips

Streaming and
Download help

Shipping and returns

Redeem code

Report this album or account

Petrol Chips recommends:

If you like Fantaisies Stellaires, you may also like: